En 1978, Nicole Boulanger collabore à un projet militant de réalisation de peintures murales au quartier Nord de Bruxelles, sinistré par des opérations immobilières. C’est son ami François de Cugnac, amateur d’art et gérant de la firme Sirtaine, qui est à l’initiative de ce projet qui voit se créer à partir de 1977 un ensemble impressionnant de vingt-trois peintures murales, réalisées sur les murs aveugles d’un grand boulevard, suite à des démolitions. Nicole Boulanger est sollicitée pour un projet, qu’elle va réaliser en 1978 avec son ami et ancien élève Michel Hauwaert et son fils Antoine Pickels. Par rapport aux autres œuvres de l’ensemble, Une journée dans la forêt est à la fois modeste par sa hauteur et monumentale par sa longueur, inscrite sur plusieurs pans de murs qui permettent au promeneur de « rentrer » dans la forêt. Clairement inspirée par le cadre de vie de l’artiste, la fresque se déploie de l’aube à la nuit, et forme « une contre-image du béton mort et des axes de circulation du quartier Nord. La nature est peuplée d’animaux et de personnes souvent nues », comme l’explique Joris Sleebus, l’historien de l’urbanisme bruxellois qui a consacré une recherche à ce projet éphémère. Une journée dans la forêt disparaîtra avec les autres fresques en 1991. L’œuvre de Nicole Boulanger est notamment documentée dans le livre Bruxelles à mur ouvert, de Michel Huisman (Bruxelles, Ed. Vokaer, 1980).
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