Vers 1972, Nicole Boulanger entame la rédaction d’un récit à destination des adolescents, Les Voyages inventés, parfois intitulé Antonin et Colombine. Ce récit initiatique, qui se base sur des récits conçus pour ses enfants, comptera d’abord quatre parties faisant référence aux quatre éléments (l’artiste est à ce moment-là marquée par la lecture de Gaston Bachelard): L’Eau qui parle, L’Île maigre, La Ville sans cœur et Le Demi-Ciel, que complètera plus tard une partie conclusive, Le Pays d’où tu viens. L’Eau qui parle fera l’objet de la réalisation d’un « livre-cassette », qui sera aussi un vrai projet collectif, amical et familial autour de l’artiste: son compagnon Daniel en concevra la musique, rejoint par d’autres amis musiciens, son fils Olivier en réalisera l’enregistrement, ses enfants, amis comédiens et comédiennes joueront les différents personnages… l’artiste elle-même prêtant sa voix à la narratrice. L’Eau qui parle ira jusqu’à un montage très abouti, mais ne trouvera malheureusement pas de débouchés, le projet commercial de livres-cassettes ayant fait long feu. Il subsiste une série d’illustrations de cette première partie, l’enregistrement mentionné plus haut (en cours de numérisation), ainsi que le texte lui-même, dans sa dernière version retravaillée pour un concours de textes sur la Belgique (!)